16 Février 2018
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Un véritable vernis écologique à l'eau, à l'huile ou à l'alcool, est exempt de tout produit chimique. Il ne doit donc contenir que des composés naturels ou naturels et transformés. Et pourtant, on trouve quantité de vernis qualifiés d'écologiques alors même qu'ils contiennent des produits issus du pétrole, des produits dont la production a nécessité l'emploi de produits chimiques dangereux, des agents chimiques...
Vernis écologiques acryliques, est ce vraiment écologiques ?Un vernis acryliques ou à l'eau qualifié d'"écologique" qui contient ça : "Résines acryliques en phase aqueuse, cellulose, agent mouillant et dispersant, eau, conservateurs naturels. " ou ça : "Eau, agent anti-peaux, acide silicique (mat satiné), acrylate pur butoxy-éthanol, méthylpyrrolidone, agent de conservation." N'est pas un vernis écologique. Il s'agit d'un vernis acrylique. Rien de nouveau sous le soleil... Un véritable vernis écologique ne contient pas :
Un vernis acrylique n'est pas un vernis écologique. Un vernis qualifié "d'écologique" qui contient des substances chimiques synthétiques n'est pas écologique.
Vernis à l'eau et bois tanniques, comment faire ?On trouve également un nombre considérable de vernis à l'eau destinés aux bois tanniques (chêne, châtaignier, merisier...). Nous savons, parce que nous l'avons expérimenté à de multiples reprises, que l'application de vernis à l'eau sur le chêne, le châtaignier, le noyer, le merisier ou tout autre bois tannique (tous les fruitiers et tous les bois exotiques sont tanniques) provoquent immanquablement des remontées de taches brunes, marrons, roses, jaunes.. en surface. Si un vernis à l'eau bloque ces taches, c'est qu'il contient un élément permettant d'imperméabiliser le bois. Selon moi, et cela n'engage que moi bien entendu, appliquer un vernis à l'eau à base de résines polymérisées issues de la pétrochimie, revient à "plastifier" le bois. La résine synthétique peut, si elle est proportionnée très largement dans le vernis, engendrer une imperméabilisation du bois : le feuil de vernis sèche et devient une pellicule "plastique". Alors le tanin est bloqué. Est ce raisonnable d'appliquer cela sur un bois noble comme le chêne, le châtaignier ou le noyer ? Un bois noble se doit d'être traité naturellement avec des produits qui ne le dénature pas et le laisse respirer. A titre de comparatif, on nous présente la chaux comme un produit qui laisse respirer les murs des bâtis anciens et écologiques. Mais, on ne nous parle pas des vernis qui laissent respirer le bois de nos maisons et de nos meubles... Pour protéger un bois tannique, on n'applique pas un vernis à l'eau.
Vernis écologiques et COVSi on n'applique pas un vernis à l'eau, alors, il faudra choisir parmi les vernis solvantés et les huiles dures sans eau. Et là, on exige des vernis ou des huiles dures sans COV... sans vraiment comprendre ou savoir de quoi on parle. C'est quoi un COV ? On a tendance à incriminer tous les COV de la planète. Or, les Composés Organiques Volatiles sont naturellement présents sur la planète terre. Je vous rappelle ceci : "Les composés Organiques Volatils" regroupent une multitude de substances qui peuvent être d'origine naturelle ou anthropogénique (généré par l'être humain). Ils concernent aussi bien l'air intérieur ou que l'air extérieur." source santé.gouv.fr Les sources naturelles de COV : elles représentent 90% des rejets à l'échelle planétaire. Les plantes, les zones géologiques (charbon, gaz naturel...), les marais et les animaux. Selon les cas, les COV sont plus ou moins lentement biodégradables par les bactéries et champignons, voire par les plantes, ou dégradables par les UV ou par l'ozone. Leur caractère volatil leur permet de se propager plus ou moins loin de leur lieu d'émission. Ils peuvent donc avoir des impacts directs et indirects. Ils sont, avec les oxydes d'azote , des précurseurs de l'ozone troposphérique et également des gaz à effet de serre. Les sources générées par l'homme : l'industrie, le transport".
Pour ce qui concerne les vernis, ou les peintures écologiques, on regarde donc les COV générés par l'industrie, et que peuvent contenir ces vernis.
Les principaux COV des vernis et peinturesLes COV présents dans les peintures et vernis de l’industrie sont divers. Ils se cachent sous des dénominations chimiques que nous ne connaissons pas. Et souvent, on retrouve ces mêmes composés générateurs de COV dans certains produits écologiques. Je ne peux que vous inciter à regarder les étiquettes des compositions des produits que vous achetez. Dans les vernis et les peintures se cachent : - Les COV aromatiques : benzène, toluène, xylène, styrène, benzopyrène...Ils se trouvent dans les carburants pétroliers, dans les dissolvants, dans les vernis, dans les peintures, dans les mastics, dans les colles et les produits d'entretien... Le styrène butadiène est présent dans la plupart des peintures à l’eau de l’industrie sous le joli nom de « latex » (composé polymère, composé plastique… ) Il se cache sous de nombreux noms chimiques. Il y a risque pour la santé. - Les COV aliphatiques : hydrocarbures aliphatiques (pétrole, white-spirit). Vous pouvez consulter les étiquettes d'huiles dures "écologiques" et vous découvrirez avec surprise la présence d'hydrocarbures aliphatiques. - La Limonène : contenue dans les huiles essentielles. Dans de nombreuses peintures écologiques, on ajoute des huiles essentielles. - Le butoxyéthanol
Avant d'acheter un vernis "écologique" ou "bio", on consulte la composition ou la Fiche Technique pour s'assurer de l'absence de produits chimiques générateurs de COV
Quel est l’impact des COV sur la santé ?Les COV totaux sont un indicateur de la pollution organique des milieux intérieurs. Mais, contrairement à l’idée reçue, il n’y a pas d’effet direct des COV dans leur ensemble sur la santé. • Ce sont en premier lieu, les effets des substances individuelles qui doivent être examinés. Certains sont plus problématiques que d’autres. Certains sont inoffensifs aux concentrations courantes dans l’air intérieur (éthanol), certains présentent des effets sur les voies respiratoires (formaldéhyde), d’autres sont allergènes (limonène), d’autres sont cancérigènes (benzène, formaldéhyde),... Pour chacune des substances de la famille des COV une évaluation des risques spécifiques est donc nécessaire. • L’«effet cocktail» de certaines associations de substances présentes dans l’environnement ne doit pas être confondu avec l’effet des COV en général. En effet un mélange de polluants issus de sources différentes peut avoir un effet néfaste sur l’environnement ou la santé alors que les substances individuelles prises séparément ne montrent pas ces effets. Mais il ne s’agit pas forcément d’associations de COV entre eux. Par exemple, l’effet des particules sur les poumons est exacerbé en présence de formaldéhyde (qui est un COV). Source : https://www.health.belgium.be/fr
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